« L’être humain accompli est celui qui a :
La force et le courage de changer ce qu’il peut changer,
La sérénité d’accepter ce qu’il ne peut pas changer,
La sagesse d’en faire la différence. »

Marc-Aurèle

Cette sentence s’applique autant à nous personnellement et intérieurement qu’à l’extérieur :

– Changer ce que nous pouvons changer en nous afin de nous améliorer en érodant ce que je nomme « nos faiblesses »,
– Accepter ce que nous ne pouvons pas changer en nous, en respectant ce que je nomme « nos limites »,
– Acquérir la sagesse d’en faire la différence en nous comprenant mieux dans nos forces, nos faiblesses et nos limites en relation avec autrui et l’environnement.

C’est une des problématiques fondamentales du développement personnel : comment nous transformer en souplesse, développer notre flexibilité et notre adaptabilité tout en restant nous-mêmes sans nous renier en violence.
Cette sentence a été écrite par l’empereur romain Marc-Aurèle qui se référait à son mentor, Epictète, une des figures de « l’Ecole Stoïcienne » grecque, esclave grec affranchi par son maître tellement il était rayonnant.

Elle me fait penser à Alexandre Le Grand qui, à 22 ans, avait conquis le monde jusqu’à l’Inde (la limite extrême du monde alors connu). Il avait entendu parler d’un certain Diogène, le plus célèbre représentant de « l’Ecole Cynique » grecque, un ascète bizarre qui vivait presque nu dans un tonneau.

Il souhaita le rencontrer et fut tellement impressionné par sa Sagesse qu’il lui dit : « Demandes moi tout ce que tu veux, je te le donnerai ».

Diogène lui répondit simplement, du fait qu’Alexandre s’était interposé entre lui et le soleil qu’il lui cachait : « Otes-toi juste de mon soleil ».

On prête à Alexandre la réflexion suivante : « Si je n’avais pas été Alexandre Le Grand, j’aurais voulu être Diogène », signifiant ainsi qu’il enviait son accomplissement comme Marc-Aurèle enviait celui d’Epictète.
Puisse cette méditation nous faire grandir en modestie, pour ne pas écrire humilité, tout en nous assumant comme l’ont brillamment fait Alexandre Le Grand et Marc-Aurèle !

Cette qualité est semblable à une fleur sur le chemin, fragile et vulnérable. Elle peut être cueillie et mise dans un vase, piétinée par des passants, broutée par des animaux ou s’épanouir avant de faner. Mais sa vulnérabilité même la rend, dans son essence au-delà de l’existence tout en s’y insérant pleinement, indestructible.