Avant d’aborder la Méthode des Couleurs AEC DISC ou tout autre méthode d’exploration du comportement qu’elle relève du DISC et de Marston ou pas, il nous paraît important de faire quelques rappels.
« Aucune méthodologie expérimentale n’a jamais réussi et ne réussira jamais à rendre l’essence de l’âme, ni même à donner une représentation suffisamment fidèle de ses manifestations complexes. » (Jung)
Cette mise en garde de Carl Gustav Jung, dont les travaux sur les types psychologiques sont d’ailleurs intégrés dans la Méthode AEC DISC n’est pas la seule à nous appeler au discernement.
Vous trouverez ci-dessous quelques citations en adhésion avec cette sentence qui nous rappelent quelques points clés sur le comportement.
La notion de perception
- Nous ne voyons pas le monde tel qu’il est, mais tel que nous sommes : « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses mais les jugements qu’ils portent sur ces choses. » (Epictète)
- Nous ne pouvons pas motiver une personne à partir de nous-mêmes, mais seulement à partir d’elle-même.
- Chaque personne est motivée, mais pour des raisons qui lui sont propres et qui ne sont pas forcément les nôtres.
- Traitons les autres, non pas comme nous aimons être traités, mais comme ils ont besoin d’être traités.
- Chaque personne fait toujours du mieux qu’elle peut, telle qu’elle est à un moment donné.
- Si on dit quelque chose à quelqu’un ce qu’on croit être la vérité mais qu’il ne peut pas entendre, c’est comme si on lui mentait. Comme le dit Raymond Devos, « on a toujours tort de vouloir avoir raison avec une personne qui a toutes les bonnes raisons de penser qu’elle n’a pas tort. »
- Acceptons que la personne concernée puisse ne pas être d’accord. Un « oui » n’a de valeur que si le « non » est possible et accueilli comme tel dans le respect de la personne.
- Ne cherchons pas à changer les autres, leurs conjoints s’en occupent !
- « La réalité a toujours deux faces opposées et complémentaires. » (Jung)
Vouloir une des deux faces sans l’autre, c’est comme vouloir un morceau de bois avec un seul bout.
Comme le dit également Raymond Devos, on ne devrait pas dire « un bout de bois » mais « les deux bouts d’un bois » car il y a toujours deux bouts à un morceau de bois. Mais l’ennui, c’est que ça ne sonnerait pas bien : les deux bouts d’un bois, ça fait « boudin ». Mais il s’agit bien de bois car s’il s’agissait d’un boudin, ce ne serait plus les « deux bouts d’un bois » mais « les deux bouts d’un boudin » !
Bien se connaître dans nos forces et nos limites
- Nous sommes tous ambivalents, à la fois extraordinaires et misérables.
- « L’être humain accompli est celui qui a : • la force de changer ce qu’il peut changer, • la sérénité d’accepter ce qu’il ne peut pas changer, • la sagesse d’en faire la différence. » (Marc-Aurèle)
- L’univers est fait de changement :
– dans le temps car il n’y a pas deux choses, situations ou personnes identiques à deux instants différents. Il n’y a que le changement qui ne change pas. « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. » (Héraclite),
– dans l’espace car il n’y a pas deux choses, situations ou personnes identiques au même moment. L’autre est différent.
« Celui qui accuse les autres de ses problèmes est un ignorant. Celui qui s’accuse lui-même est quelqu’un qui commence à s’instruire. Celui qui n’accuse ni les autres ni lui- même est une personne parfaitement instruite. » (Epictète)
La sagesse du manager, c’est :
– d’être en adhésion avec ce qui est comprenant moi, autrui et la situation,
– en comprenant et respectant la différence d’autrui,
– en sachant distinguer la personne de sa fonction,
– ici (et pas ailleurs),
– maintenant (et ni dans le passé qui n’existe plus ni dans le futur qui n’existe pas encore),
– dans un changement permanent,
– dans le management de la complexité, de l’incertitude et de la relativité alors que la tendance humaine est de rechercher le simplisme, la sécurité et l’absolutisation.