Afin d’améliorer la prise en compte de la loi de la perception-décision entrevue lors des deux articles précédents (PRISE DE DECISION et COMPRENDRE LA SUBJECTIVITE 1/2), Patrice Fabart vous propose les repères suivants :
- Est-ce que ma perception tient plutôt compte de l’ensemble au risque d’en oublier des détails importants ou, au contraire plutôt compte des détails au risque d’en oublier une vision globale ?
- Est-ce que je me perçois objectivement tel que je suis ou tel que je crois être ou tel que je voudrais être ?
- Est-ce que je perçois objectivement autrui tel qu’il est ou tel que je crois qu’il est ou tel que je voudrais qu’il soit ?
- Est-ce que je perçois objectivement la situation telle qu’elle est ou telle que je crois qu’elle est ou telle que je voudrais qu’elle soit ?
- Est-ce que l’analyse qui découle de cette perception tient compte de ces trois éléments considérés ensemble, moi, autrui et la situation, sans en minimiser un ou deux des trois ?
- Est-ce que ma décision privilégie plutôt le rationnel aux dépens de l’affectif ou au contraire l’affectif aux dépens du rationnel ? Il y a des situations qui nécessitent plutôt la première option (exemple : faire sa comptabilité) et d’autres qui nécessitent plutôt la seconde option (exemple : faire l’amour). Mais Il y a surtout des situations qui nécessitent d’utiliser, dans un dosage approprié, le rationnel et l’affectif (exemple : réprimander un collaborateur pour une faute tout en le respectant en tant que personne).
- Est-ce que ma décision tient nécessairement et suffisamment compte de moi-même ?
- Est-ce que ma décision tient nécessairement et suffisamment compte d’autrui ?
- Est-ce que ma décision tient nécessairement et suffisamment compte de la situation ?
La loi de la différence (dans l’espace) nous rappelle qu’il n’y a pas deux situations identiques à un instant donné de même que l’autre est toujours différent de nous, objet de nos projections et de nos points de fusion et de verrouillage : notre seule profonde et véritable ressemblance avec lui est notre double composante commune, positive et extraordinaire en même temps que négative et misérable, la réalité ayant toujours deux faces opposées et complémentaires. Afin d’améliorer la prise en compte de cette loi, je vous propose quelques repères suivants :
- Dans quelle mesure ma perception plus ou moins erronée d’autrui est la conséquence de projections que je fais sur lui et que je manifeste à son égard, plutôt d’ouverture laxiste parce que fusionnelle ou plutôt de fermeture rigide parce qu’intolérante ?
La troisième loi du changement (différence dans le temps) nous rappelle enfin qu’il n’y a pas deux situations ou deux personnes identiques à deux moments différents. Afin d’améliorer la prise en compte de cette loi, je vous propose quelques repères suivants :
- Est-ce que je me laisse la possibilité d’avoir changé et de n’être plus le même qu’auparavant, ce qui peut m’amener à reconsidérer ma prise de décision passée ?
- Est-ce que je laisse à autrui la possibilité d’avoir changé et de n’être plus le même qu’auparavant, ce qui peut m’amener à reconsidérer ma prise de décision passée ?
- Est-ce que je laisse à la situation la possibilité d’avoir changé et de n’être plus la même qu’auparavant, ce qui peut m’amener à reconsidérer ma prise de décision passée ?
Cet article finalise les deux précédents sur le processus de prise de décision.